STILLEVEN
Stilleven (hollandais) = nature calme, silencieuse, inanimée.
Diane s’intéresse à l’artifice dans le naturel, dont la mécanisation et la mise en scène sont deux résultats. Elle interroge l’iconographie du végétal ornemental où la fleur coupée, artefact industriel et commercial, est souvent réduite à son rôle de motif. Le contrôle de l’Homme sur la nature passe donc par la mise en image et la taxinomie - une volonté de classer, de nommer et de posséder-. En créant des décalages visuels et en caricaturant certains traits de cette mainmise de l’homme sur le monde, elle met en avant le caractère parfois absurde de sa relation à la nature.
Vue d’exposition, installation vidéo Homo Machina 1 min 55 et papier peint Sans Titre 2x4 m, 2018
Homo machina, vidéo, 1 min 55, dimensions variables, 2018
Standard, installation de 4 tirages jet d’encre 60x80cm et de 4 cartels, dimensions variables, 2018
Centrés et photographiés de manière frontale devant un fond gris, les bouquets sont perçus comme des sujets « neutres ». Disposées à côté de chaque bouquet des fiches de standardisation témoignent d’une logique consumériste et commerciale qui reproduit, duplique et contrôle. En effet, cette série met en avant une esthétique rationalisée de l’Homme sur le monde végétal.
Ballet mécanique, vidéo, 2 min 09, dimensions variables, 2018
Vue d’exposition, Trompe-l’oeil, dos bleu contrecollé sur panneaux de bois, 2x2 m, 2018
Sans titre, vidéo 1 min 43, 2018
Tailler sa haie, tirages jet d’encre, 40x60 cm, 2018
Le jardin à la française est marqué par une primauté de la forme. Le végétal y est extrêmement maitrisé comme en témoigne l’art topiaire. Ces illustrations de haies issues d’un ouvrage amateur sont très schématiques, simplifiées. Elles sont révélatrices d’une certaine vision du jardin domestique, lieu de démonstration du contrôle de l’Homme sur le monde végétal.
Hors champ, 119X180 cm, tirage jet d’encre, 2018
Vue de l’installation, 200 wishes of Soviet Union, corpus de 200 cartes postales, dimension variable, 2018-
L’objet de l’offrande n’est ici plus la fleur elle-même mais son image, ces cartes, substituts symboliques qui étaient couramment envoyés pour célébrer un événement : une fête, un anniversaire, etc. Issues d’une période où le contrôle étatique voulais homogénéiser personnes et objets, ces images résistent avec leurs compositions aléatoires, colorées et joyeuses, à contrecourant d’un contexte politique morose.